APPEL À LIVRE ICA – OUVERT

TYPES DE COLLABORATION ACCEPTÉS

Recherche créative appliquée (ARC). Innover par l’art pour les secteurs sociaux.

Parmi les différents domaines d’application de l’art, ce livre se concentre sur les arts vivants (co-présence, co-participation, performatif) .

Au sein de ces arts vivants, les différentes manières de pratiquer l’ICA peuvent être définies en trois catégories : des spectacles pour illustrer un défi social, des ateliers artistiques avec un public cible, des études théâtrales comme outil pour renouveler les pratiques professionnelles ou les interactions dans le domaine social.

Cette publication n’aborde que la deuxième modalité : les ateliers artistiques menés avec un public cible pour répondre à un défi sociétal prédéfini.

Les trois axes suivants et un Manifeste sont proposés pour guider la réflexion.

Premier axe :

Comment définir la relation entre l’ACI et les secteurs et défis sociaux ? Sachant que l’ACI est une proposition qui s’attaque à des problèmes sociaux, quel est son champ d’application ? sa plasticité ? Sans considérer l’ACI comme une thérapie – ce n’est pas de l’art-thérapie – nous proposons d’explorer le lien entre l’ACI et la santé mentale (dépression, enfermement) ou plus généralement avec la médecine (oncologie, psychiatrie, psychologie, handicap, nutrition, soins palliatifs, Alzheimer, etc.) Nous réfléchissons au rôle de l’ACI dans l’entreprise (gestion des conflits, bien-être au travail, responsabilité environnementale, sexisme, diversité, burn out, etc.) Nous n’oublions pas le pouvoir de transformation des ateliers dans l’éducation, lacommunication (politique, télévision, plaidoyer), le secteur pénitentiaire, l’écologie, au milieu des défis sociaux tels que la migration, la paix, le genre, la racialisation et l’ethnicité, etc. Sachant qu’il s’agit d’une voie illimitée vers l’innovation, des propositions sont ouvertes qui mettent en évidence les potentiels et favorisent les connexions dans les domaines possibles de la performance de l’ICA.

Deuxième axe :

Lorsque l’on crée des liens entre l’ICA et un domaine donné, il est important de mettre en évidence les défis et les risques qui se posent dans la relation entre les deux. Si l’ICA s’inscrit dans la vie et dans le social, il faut enquêter sur les liens entre ceux qui demandent les ateliers et les artistes/chercheurs innovants qui les réalisent. Les candidats peuvent être des ONG, des universités, des entreprises, des gouvernements, des municipalités, des associations. Quelles pourraient être ces relations ? Que signifie pour l’artiste le fait de devoir répondre à une commande ? Quels sont les obstacles – culturels, idéologiques, artistiques – susceptibles d’affecter le dialogue ? Quels pourraient être les arrangements entre les candidats et les praticiens de l’ICA dans différents contextes et situations ? Est-il possible d’envisager un processus de co-création avec les deux parties ? Quelles sont les limites de la négociation ? Quels sont les profils qui peuvent être dessinés des deux côtés ? Par exemple, il peut y avoir des candidats autoritaires, méfiants, qui prennent leurs désirs pour des réalités, indifférents à l’égard d’un artiste intellectuel, commerciaux, ouverts d’esprit, idéologisés .

Troisième axe :

Ce troisième volet de l’appel à propositions se concentre sur l’art et les arts appliqués.ou les arts appliqués. L’ICA trace une voie d’innovation qui intègre plusieurs éléments : les compétences de l’artiste / l’enjeu social / les participants / les pouvoirs de l’art / les techniques spécifiques des langages artistiques (textes, corps, matières, sons). Dans quelle mesure cette voie renouvelle-t-elle la manière de faire de l’art ? Peut-on définir les pouvoirs des arts en matière d’innovation ? La capacité à improviser, à travailler avec l’erreur, à gérer les rythmes, les tempos et les intensités, à faire parler la matière, à fictionner les objets et les événements est fondamentale pour les ateliers appliqués. On y trouve l’observation sensible, l’intercommunication, la co-participation comme capacité de mobilisation des corps. La possibilité de déplacer ou de co-déplacer d’autres personnes devient un élément potentiel qui transforme la pensée, le corps et les sensibilités. La fictionnalisation de la réalité nous permet de créer des espaces liminaux entre ce que nous sommes et ce que nous ne sommes pas. Des possibilités de ré-existence sont révélées, avec des récits qui ouvrent un espace pour la construction de connaissances à partir du corps et qui construisent d’autres mondes possibles avec l’autre. La coexistence délocalise et croise les corps (les individus) pour trouver une expérience et un bien-être communs.

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MANIFESTE POUR LA LÉGITIMITÉ DES ARTISTES SOCIAUX

Bogota, novembre 2023

L’artiste social est celui qui considère qu’il a une fonction dans la vie sociale, au-delà de la représentation collective du génie créateur encore en vigueur au XXIe siècle.

Elle considère qu’elle peut agir pour la transformation de la société, car elle peut favoriser des relations de croissance, de transformation, de coopération, d’atténuation des conditions de vulnérabilité, de prise de conscience, de sensibilisation, de médiation dans les communautés.

Sachant que la recherche créative appliquée (ACI) est située et contextualisée, l’artiste social apporte une réponse aux besoins posés par le secteur social et/ou commercial dans un territoire spécifique.

Les actions de l’artiste de l’ICA sont orientées vers le bien-être de toutes les formes de vie. En ce sens, l’ACI manifeste un engagement éthique et écologique à préserver la vie, la dignité et l’intégrité. Dans ce parcours, il est conscient des risques liés à l’utilisation des matérialités qu’il met en œuvre et se reconnaît comme un artiste protecteur des territoires et de toutes les formes de vie qui les habitent.

Ses objectifs peuvent également être la formation, le renforcement des capacités et la professionnalisation des personnes.

L’artiste de l’ICA est au service de la communauté et innove.

L’artiste de l’ICA se décentre des relations esthétiques classiques.

L’artiste de l’ICA explore son pouvoir créatif à partir de sensibilités autres que la condition de génie.

L’artiste de l’ICA reconnaît les processus de co-création avec les pratiques sociales des communautés.

L’artiste de l’ICA reconnaît et encourage les interactions de coexistence entre et avec diverses communautés (femmes, enfants, LGBTIQ+, Afro, indigènes, métis, migrants, jeunes, etc.)

La personne artiste de l’ICA reconnaît le potentiel des communautés pour le travail de co-création.

L’artiste de l’ACI reconnaît la valeur économique de sa pratique artistique.

L’artiste de l’ACI invente, adapte ou ajuste ses techniques en fonction des besoins du secteur.

L’artiste de l’ICA est un nouvel agent d’innovation au 21e siècle.

Type de contributions: articles de recherche et courtes réflexions.

Les chercheurs du programme TransMigrARTS ou les auteurs externes intéressés par le sujet sont invités àparticiper. Les contributions sont les bienvenues en anglais, en français ou en espagnol.

DÉLAIS

Propositions d’articles sont soumises aux coordinateurs du livre au plus tard le 1er avril 2024. Ils seront d’une page environ (soit 3 000 caractères) et pourront être collectifs ou individuels. Il est suggéré aux partenaires de TransMigrARTS que les textes reflètent les tendances ou les réflexions des équipes impliquées dans le projet depuis 2020. Dans le cas d’un article individuel, il doit aborder les aspects théoriques de l’AIC, puisqu’il s’agit d’une méta-réflexion (les études de cas pures ne peuvent pas être analysées, bien qu’elles puissent être intégrées pour illustrer les concepts). Les auteurs dont la proposition a été acceptée seront informés vers le 1er juillet 2024 et devront soumettre leur article complet au plus tard le 31 novembre 2024.

Propositions de réflexions courtes (3 000 caractères) sera reçu directement le 1er avril 2024. Les commentaires sur leur acceptation seront communiqués le 1er juillet 2024.

ENVOI DES ORIGINAUX

Les propositions doivent être envoyées en format Word (doc.) ou PDF aux deux adresses suivantes :

Monique Martinez <monique.martinez@univ-tlse2.fr>

Sonia Castillo Ballén <scastillob@udistrital.edu.co

LIVRE D’APPEL ICA – OUVERT

TYPES DE COLLABORATION ACCEPTÉS

Création de recherche appliquée (ARC). L’innovation par l’art au service des secteurs sociaux

Parmi les différents domaines d’application de l’art, ce livre se concentre sur les arts du spectacle (coprésence, coparticipation, performatif).

Dans le domaine des arts du spectacle, les différentes manières de faire de l’ARC peuvent être définies en trois catégories : les spectacles pour illustrer un défi sociétal, les ateliers artistiques avec un public cible, et les études théâtrales comme outil pour renouveler les pratiques professionnelles ou les interactions dans le domaine social.

Cette publication n’aborde que le deuxième type d’ateliers : des ateliers artistiques avec un public cible en réponse à un défi sociétal défini à l’avance.

Pour guider notre réflexion, nous proposons les trois axes suivants et un Manifeste.

Premier thème :

Comment définir la relation entre ARC et les secteurs sociaux et les questions sociétales ? Étant donné que l’ARC est une pratique qui s’attaque aux problèmes sociaux, quelle est sa portée et sa plasticité ? Sans considérer que l’ARC est thérapeutique -il ne s’agit pas d’art-thérapie- nous proposons d’explorer le lien entre l’ARC et la santé mentale (dépression, enfermement) ou plus généralement avec la médecine (oncologie, psychiatrie, psychologie, handicap, nutrition, soins palliatifs, Alzheimer, etc.) Nous pensons au rôle de l’ARC dans l’entreprise (gestion des conflits, bien-être au travail, responsabilité environnementale, sexisme, diversité, burn out, etc.) Nous n’omettrons pas le pouvoir transformateur des ateliers pour l’éducation, pour la communication (politique, télévisuelle, juridique), pour le secteur pénitentiaire, pour l’écologie, traversés par des défis sociaux tels que la migration, la paix, le genre, la racialisation et l’ethnicité, etc. Dans la mesure où il s’agit d’une voie d’innovation illimitée, toute proposition qui traite du potentiel et des connexions dans d’autres domaines où l’ARC est possible s’inscrit dans la problématique.

Deuxième thème :

Lorsque des liens sont établis entre l’ARC et un domaine spécifique, il semble important de souligner les défis et les risques qui peuvent survenir au cours de leurs interactions. Si l’ACR fait partie de la vie et de la société, il faut réfléchir aux relations entre les commanditaires des ateliers et les artistes/chercheurs en innovation qui les mettent en œuvre. Les sponsors peuvent être des ONG, des universités, des entreprises, des gouvernements, des maires ou des associations. Quelles pourraient être ces relations ? Que signifie pour l’artiste de répondre à une commande ? Quels sont les obstacles culturels, idéologiques et artistiques au dialogue ? Quel pourrait être le contenu des accords entre les commissaires et les spécialistes de l’ACR, dans différents contextes et situations ? Est-il possible d’envisager un processus de co-création avec les deux parties ? Quelles sont les limites de la négociation ? Quels profils pourraient se dégager des deux côtés ? Par exemple, il peut y avoir des commissaires autoritaires, méfiants, enthousiastes ou indifférents face à un artiste intellectuel, commercial, ouvert ou idéologique. Comment résoudre ces dilemmes ?

Troisième thème

Le troisième thème de l’appel est l’art appliqué. L’ARC trace un chemin d’innovation qui intègre plusieurs éléments : les compétences de l’artiste / la question sociale / les participants / les pouvoirs de l’art / les techniques spécifiques des langages artistiques (textes, corps, matières, sons). Dans quelle mesure ce cours renouvelle-t-il notre façon de faire de l’art ? Peut-on définir les pouvoirs de l’art en matière d’innovation ? La capacité à improviser, à travailler dans l’erreur, à gérer les rythmes, les tempos et les intensités, à faire parler la matière, à fictionner les objets et les événements, est fondamentale dans les ateliers que nous animons. L’observation sensible, l’intercommunication, la coparticipation et la capacité à mobiliser le corps sont toutes présentes. La capacité de déplacer ou de co-déplacer les autres devient un élément puissant qui transforme la pensée, les corps et les sensibilités. La fictionnalisation de la réalité crée des espaces liminaux entre ce que nous sommes et ce que nous ne sommes pas. Des possibilités de ré-existence sont révélées, avec des récits qui ouvrent un espace pour la construction d’un savoir à partir du corps et qui construisent d’autres mondes possibles avec l’autre. La coexistence délocalise et croise les corps (les individus) pour trouver une expérience et un bien-être communs.

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MANIFESTE POUR LA LÉGITIMITÉ DES ARTISTES SOCIAUX

Bogota, novembre 2023

L’artiste social est une personne qui considère qu’elle a une fonction dans la vie sociale, au-delà de la représentation collective du génie créatif encore en vigueur au 21ème siècle.

Il/elle considère qu’il/elle peut agir pour la transformation de la société, parce qu’il/elle peut promouvoir des relations de croissance, de transformation, de coopération, d’atténuation des conditions de vulnérabilité, de sensibilisation, de médiation dans les communautés.

Sachant que la Création de Recherche Appliquée (CRA) est située et contextualisée, l’artiste social apporte une réponse aux besoins posés par le secteur social et/ou commercial sur un territoire spécifique.

Les actions des artistes de l’ARC sont orientées vers le bien-être de toutes les formes de vie. En ce sens, l’ARC fait preuve d’un engagement éthique et écologique qui préserve la vie, la dignité et l’intégrité. Il est conscient des risques liés à l’utilisation des matériaux qu’il utilise et se reconnaît comme un artiste qui protège les territoires et toutes les formes de vie qui les habitent.

Ils peuvent également viser à éduquer, former et professionnaliser les personnes.

Les artistes de l’ARC sont au service de la communauté et ouvrent de nouvelles voies.

L’artiste ARC est une personne qui déplace le centre des relations esthétiques traditionnelles.

Les artistes de l’ARC explorent leur pouvoir créatif à partir de sensibilités autres que la condition de génie.

Les artistes de l’ARC reconnaissent les processus de co-création avec les pratiques sociales des groupes avec lesquels ils travaillent.

Les artistes de l’ARC reconnaissent et encouragent les interactions de coexistence entre et avec diverses communautés (femmes, enfants, LGBTIQ+, Afro, indigènes, métis, migrants, jeunes, etc.)

Les artistes de l’ARC reconnaissent le potentiel des groupes pour le travail de co-création.

Les artistes de l’ARC reconnaissent la valeur économique de leur pratique artistique.

Les artistes de l’ARC inventent, adaptent ou ajustent leurs techniques aux besoins du secteur.

L’artiste ARC est un nouvel agent d’innovation au 21e siècle.

Nature des contributions : articles scientifiques et courtes réflexions.

Les chercheurs du programme TransMigrARTS ou des auteurs externes intéressés par le sujet peuvent participer. Les contributions seront acceptées en espagnol, en français ou en anglais.

 

DÉLAIS

Calendrier de l’appel à contributions

Les propositions d’articles doivent être envoyées aux coordinateurs du livre au plus tard le 1er avril 2024. Elles doivent être d’une page environ (soit 3 000 caractères) et peuvent être collectives ou individuelles. Il est proposé aux partenaires de TransMigrARTS que les textes reflètent les tendances ou les réflexions des équipes impliquées dans le projet depuis 2020. S’il s’agit d’un article individuel, il doit se concentrer sur les aspects théoriques de l’ARC, puisqu’il s’agit d’une méta-réflexion (l’analyse ne peut pas se concentrer sur de simples études de cas, même s’il est possible de s’y référer pour illustrer la réflexion).

Les auteurs dont les propositions ont été acceptées seront informés le 1er juillet 2024 et devront soumettre leur article complet au plus tard le 31 novembre 2024.

Les propositions de réflexions courtes (3 000 caractères) seront reçues directement le 1er avril 2024. La notification d’acceptation sera envoyée le 1er juillet 2024.

ENVOI DE DOCUMENTS

Les propositions doivent être envoyées en format Word (doc.) ou PDF aux deux adresses suivantes :

Monique Martinez <monique.martinez@univ-tlse2.fr>

Sonia Castillo Ballén <scastillob@udistrital.edu.co

APPEL LIVRE ICA – OUVERT

LES TYPES DE COLLABORATION AUTORISÉS

La Recherche Création Appliquée (RCA). Innover par l’art pour les secteurs sociaux

Parmi les différents champs d’application de l’art, ce travail s’intéresse aux arts vivants (co-présence, co-participation, performatif).

Dans le domaine des arts vivants, les différentes manières de faire de l’ACR peuvent être définies en trois catégories : les spectacles pour illustrer un enjeu social, les ateliers artistiques pour un public cible, les études théâtrales comme outil de renouvellement des pratiques professionnelles ou d’interactions dans le champ social.

Cette publication ne considère que la deuxième modalité : les ateliers artistiques qui sont réalisés en présence d’un public accessible afin de répondre à un défi sociétal précis en amont.

Nous proposons, pour guider la réflexion, les trois axes suivants et un Manifeste.

Première hache :

Comment définir la relation entre l’ACR et les secteurs sociaux et les questions sociales ? Sachant que l’ACR est une pratique qui vise à résoudre des problèmes sociaux, quel est son objectif ? sa plasticité ? Sans considérer que l’ACR est thérapeutique – ce n’est pas de l’art-thérapie – nous proposons d’explorer le lien entre l’ACR et la santé mentale (dépression, enfermement) ou plus généralement avec la médecine (cancérologie, psychiatrie, psychologie, handicap, nutrition, soins palliatifs, Alzheimer, etc.) Nous réfléchissons au rôle de l’ACR dans l’entreprise (gestion des conflits, bien-être au travail, responsabilité environnementale, sexisme, diversité, burn-out, etc.) Nous ne voyons pas le pouvoir de transformation des acteurs de l’éducation, de la communication (politique, télévisuelle, juridique), du secteur pénitentiaire, de l’écologie, à travers des défis sociaux tels que la migration, la paix, le genre, la racialisation et l’ethnicité, etc. Dans la mesure où il s’agit d’une voie d’innovation limitée, toute proposition qui traite des potentialités et des liens dans d’autres domaines où l’ACR est possible fait partie du problème.

Deuxième axe :

Lors de l’établissement de liens entre l’ACR et un domaine spécifique, il semble important de mettre en évidence les défis et les risques qui peuvent survenir au cours de leurs interactions. Si l’ACR fait partie de la vie et de la société, il faut réfléchir aux relations entre les personnes qui animent les ateliers et les artistes/chercheurs en innovation qui les mettent en pratique. Les commandants peuvent être issus d’ONG, d’universités, d’entreprises, de gouvernements, d’enseignants, d’associations. Quelles peuvent être ces relations ? Qu’est-ce que cela signifie pour l’artiste d’apporter une réponse à une commande ? Quels sont les obstacles culturels, idéologiques et artistiques qui peuvent entraver le dialogue ? Quelle peut être la nature des accords entre les commandants de l’ARC et les spécialistes, dans différents contextes et situations ? Peut-on envisager un processus de co-création avec les deux parties ? Quelles sont les limites de la négociation ? Quels sont les profils qui peuvent apparaître sur les deux faces ? Par exemple, il peut y avoir différents types de commandants : autoritaires, mafieux, enthousiastes, indifférents à l’égard d’un artiste intellectuel, commercial, ouvert ou idéologique. Comment résoudre ces problèmes ?

Troisième axe

Ce troisième axe de l’appel est orienté vers les arts appliqués. L’ICA conçoit un parcours d’innovation qui intègre plusieurs éléments : les compétences de l’artiste / le contexte social / les participants / les pouvoirs de l’art / les techniques spécifiques des langages artistiques (textes, corps, matières, sons). Dans quelle mesure cette démarche renouvelle-t-elle la manière de faire de l’art ? Peut-on définir les pouvoirs de l’art en matière d’innovation ? La capacité à improviser, à travailler dans l’erreur, à gérer les rythmes, les tempos, les intensités, à faire parler le sujet, à fictionner les objets, les événements, est fondamentale dans les ateliers mis en pratique. L’observation sensible, l’intercommunication, la coparticipation et la capacité à mobiliser le corps sont présentes. La possibilité de déplacer ou de co-déplacer les autres devient un élément puissant qui transforme la pensée, le corps et les sensibilités. La fictionnalisation de la réalité nous permet de créer des espaces limites entre ce que nous sommes et ce que nous ne sommes pas. Des possibilités de ré-existence sont révélées, avec des réponses qui ouvrent un espace pour la construction de connaissances à partir du corps et qui construisent d’autres mondes possibles avec l’autre. La coexistence délocalise et fait grandir les corps (les individus) afin de trouver une expérience et un bien communs.

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MANIFESTE POUR LA LÉGITIMITÉ DES ARTISTES SOCIAUX

Bogota, novembre 2023

L’artiste social est une personne qui considère qu’elle a une fonction dans la vie sociale, au-delà de la représentation collective du genre créatif encore en vigueur au 21ème siècle.

Il/elle considère qu’il/elle peut agir pour la transformation de la société, car il/elle peut promouvoir des relations de croissance, de transformation, de coopération, de réduction des conditions de vulnérabilité, de prise de conscience, de sensibilisation, de médiation dans les communautés.

Sachant que la recherche créative appliquée (ARC) est située et contextualisée, l’artiste social apporte une réponse aux besoins posés par le secteur social et/ou commercial dans un territoire spécifique.

Les actions de l’artiste RCA sont orientées vers le bien-être de toutes les formes de vie. En ce sens, RCA manifeste un engagement éthique et écologique qui préserve la vie, la dignité et l’intégrité. Il est conscient des risques liés à l’utilisation des matériaux qu’il utilise et se reconnaît comme un artiste qui protège la terre et toutes les formes de vie qui l’habitent.

Ses objectifs peuvent également être d’éduquer, de former et de professionnaliser les personnes.

L’artiste du RCA est au service de la communauté et ouvre de nouvelles voies.

L’artiste de la RCA est une personne désengagée des relations esthétiques classiques.

L’artiste RCA explore son pouvoir créatif sur la base de sensibilités autres que le genre.

L’artiste du RCA reconnaît les processus de co-création avec les pratiques sociales des groupes avec lesquels il travaille.

L’artiste du RCA reconnaît et encourage les interactions de coexistence entre et avec diverses communautés (femmes, enfants, LGBTIQ+, Afro, indigènes, Métis, migrants, jeunes, etc.)

L’artiste RCA reconnaît le potentiel des groupes pour le travail de co-création.

L’artiste de la CR reconnaît la valeur économique de sa pratique artistique.

L’artiste RCA invente, adapte ou ajuste ses techniques en fonction des besoins du secteur.

L’artiste du RCA est un nouvel agent de l’innovation au 21e siècle.

Nature des contributions : articles scientifiques et courtes réflexions.

Les chercheurs du programme TransMigrARTS ou les auteurs externes intéressés par le sujet peuvent participer. Les contributions sont reçues en anglais, en français ou en espagnol.

DÉLAIS

Calendrier de l’appel à participation

Les propositions d’articles seront envoyées aux coordinateurs du livre au plus tard le 1er avril 2024. Ils font environ une page (jusqu’à présent 3 000 caractères) et peuvent être collectifs ou individuels. Il est proposé aux partenaires de TransMigrARTS que les textes reflètent les tendances ou les réflexions des équipes impliquées dans le projet depuis 2020. S’il s’agit d’un article individuel, il doit être centré sur les aspects théoriques de la RCA, puisqu’il s’agit d’une méta réflexion (l’analyse ne peut porter sur de simples études de cas, même on peut s’y référer pour illustrer la pensée). Les auteurs dont la proposition a été retenue en seront informés le 1er juillet 2024 et devront soumettre leur article complet au plus tard le 31 novembre 2024.

Propositions de réflexions courtes (3 000 caractères) sera reçu directement le 1er avril 2024. Les avis d’acceptation seront communiqués le 1er juillet 2024.

ENVOI DE DOCUMENTS ORIGINAUX

Les propositions doivent être soumises en format Word (.doc) ou PDF aux deux adresses suivantes :

Monique Martinez <monique.martinez@univ-tlse2.fr>

Sonia Castillo Ballén <scastillob@udistrital.edu.co

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